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ChroniquesPublié le 27 février 2024

Le management bienveillant, foutaise ou réel levier de performance ? Gael CONAN Chronique Radio Balises 27 février

Gael CONAN coach de dirigeants, spécialisé en prévention et accompagnement de l'épuisement professionnel.

Aujourd’hui Gaël, tu nous emmènes en voyage ?

Oui Emmanuel, j’avais envie de vous emmener dans mon monde à moi, celui des bisounours !!

Un monde que j’ai découvert dans une autre vie bien après avoir commencé à encadrer des équipes…et le terme "encadrer" à toute son importance. Car en effet, j’étais jeune, fougueux, impatient de faire mes preuves et donc, adepte d’un management plutôt directif.
L’âge venant, mais aussi les expériences douloureuses, (les portes dans la tronche quoi) j’ai entendu parlé de ce monde merveilleux des bisounours où il existait le « codex du petit manager bienveillant » !!

Est-ce qu’il y avait une définition du management bienveillant dans ce codex?

Ouii, en 2 étapes :

C’est un style de management, donc un style de techniques qui permettent de gérer, organiser contrôler et planifier les activités d’une entreprise.

Pour la bienveillance, le Larousse dit que c’est « une disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui. » et je trouve le terme « disposition d’esprit » très important, car cela signifie qu’on est acteur de cette attitude.

En résumé, le management bienveillant, c’est un ensemble de techniques de gestion, d’organisation, etcetera, qui permettent de faire avancer une entreprise avec une disposition d’esprit cool, compréhensive et indulgente.

Donc, chaque matin j’ai le choix d’adopter une attitude positive, donc avec le SMILE et l’esprit Feelgood, ou une attitude négative, façon molosse qui a renversé sa gamelle. Et cette attitude peux donc impacter les autres avec, soit une énergie pleine de Pep’s , de sourire et d’envie, ou une énergie pleine de ressentiment, agressive, lourde, qui va plomber l’ambiance de mes collègues et collaborateurs.

Et, est-ce que c’est simple à mettre en place dans la vraie vie ?

Ce n’est ni simple, ni naturel car pour ma génération, on a connu un management plutôt directif et vertical. Mais ça se démocratise de plus en plus car l’impact sur la productivité est phénoménal, et les jeunes générations ont besoin d’être stimulées différemment.

En 2018, une étude faite par des Bisounours d’Harvard et du MIT, indiquait que des salariés heureux au travail augmentait de 31% la productivité et de 55% la créativité. Toutefois, c’est une démarche qui doit être insufflée par tous et toutes, du sol au plafond si je puis dire, sous peine que les adeptes ne s’épuisent à travailler dans une ambiance délétère.

Comment la bienveillance améliore t-elle la performance d’une entreprise?

Parce qu’on créé un sentiment d’appartenance, de reconnaissance, une émulation entre collègues. Parce qu’on allège une pression, un stress naturel que chacun vit à son niveau.

On s’efforce de travailler dans une ambiance plus détendue, et on se créé des moments de cohésion qui renforcent l’équipe. Si un collègue est dans une impasse, on l’aide à en sortir.

Cela a également un impact sur l’absentéisme au travail et on constate une amélioration de la marque employeur…

Comment se comporte un ou une manager bienveillant(e) ?

Ça va paraitre très, très, basique, mais ça mérite d’être rappelé !!
Ça commence par dire bonjour aux personnes qu’on croise en les regardant dans les yeux, en leur demandant comment ils vont et bien sûr, en écoutant la réponse. C’est être à l’écoute de la respiration de son équipe. Savoir observer ce qu’on pourrait appeler la météo du jour de ses collaborateurs. Une personne mal lunée qui traine les pieds et soupire en marmonnant un salut à ses collègues, peut, dès son entrée dans l’open-space, ruiner le début de journée de votre équipe en 2mn chrono…et ça c’est du vécu !

Être vrai et être juste, faire preuve d’écoute active. Fixer un cap, donne du sens, définir

des objectifs SMARTEs (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporel, et Ecologique pour la personne, l’équipe).
Encourager et donner des retours positifs (les ¾ du temps, la personne sait quand elle a fait une erreur et se fait déjà des reproches). Reconnaitre le droit à l’erreur de tous et toutes, y compris soi, en tant que manager et avoir l’humilité de le reconnaitre. C’est faire preuve de respect de soi, des autres. C’est s’appliquer à soi, les règles qu’on impose à tous (souvent oubliées d’ailleurs).

C’est prendre du recul par rapport à une situation, accepter de déléguer des tâches, des missions, en sachant que ce ne sera pas fait aussi rapidement que le spécialiste de l’équipe. Mais que si demain, ce spécialiste est absent, un autre prendra la relève. C’est donc permettre à l’équipe de progresser, d’apprendre, de gagner en confiance et de s’épanouir.

Parfois, c’est aussi, soutenir ses collaborateurs en passant les voir lorsqu’ils sont sur une mission difficile, d’échanger 2-3 mots autour d’un café pour chercher une solution en élargissant la focale, en prenant l’avis des autres collègues. C’est aussi ce que l’on peut faire dans des groupes de co-développement, de co-construction et sur des projets transverses.

Ne jamais oublier que Michel, l’as de l’informatique qui dépanne tout le monde, est aussi un être humain avec tout ce que cela signifie, famille, loisirs, émotions et sentiments, forces et faiblesses…Tout comme le manager d’ailleurs.

Est-ce qu’il y a des inconvénients, des dérives au management bienveillant ?

Est-ce qu’il y a des inconvénients, des dérives au management bienveillant ? On peut observer un glissement chez certains et certaines vers un management paternaliste ou intrusif.

Tu repars quand dans ton monde des bisounours Gaël ? Mais Emmanuel, j’y vis en permanence, mais si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à venir consulter le fameux codex du manager bienveillant.

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