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ChroniquesPublié le 24 janvier 2023

Et si le management, lui aussi, pouvait être durable ?

Préserver les ressources naturelles est aujourd’hui reconnu par (presque) tous comme un une nécessité évidente.

Les entreprises ont intégré le développement durable à leur stratégie et bien compris que l’on doit économiser les ressources de la planète pour que les générations futures puissent encore en bénéficier.

On fait donc attention à ne pas utiliser trop de papier, réduire le chauffage, intégrer des panneaux solaires ou des chasses d’eau avec récupérateur de pluie…

Mais qu’en est-il de la ressource humaine ? Car oui, depuis quelques années, la « gestion du personnel » est devenue « management des ressources humaines ».

L'humain serait donc une ressource ?

… Une ressource précieuse… Alors pourquoi ne pas y appliquer les mêmes principes qu’aux ressources dites « naturelles » ?
Cela signifierait l’utiliser avec l’idée qu’elle doit perdurer, se renouveler, être encore présente dans plusieurs années.
Et ne pas en exploiter le maximum, là, toute suite, en se disant qu’on en retrouvera facilement pour renouveler le stock.
Nous connaissons aujourd’hui les conséquences de l’exploitation maximale et sans vision long terme des forêts, de l’eau. Nous savons que ce ne sera pas si simple de renouveler la ressource, et nous la ménageons.

Peut on faire de même avec l'humain ?

On peut se demander
S’il est raisonnable de « tout donner » au travail,
Si un salarié est interchangeable et remplaçable
Et l’actualité nous amène à réfléchir au travail des seniors
Le plein emploi limite les possibilités de recrutement
Tous ces éléments nous poussent à réfléchir au plus vite !

Quels sont alors les axes de développement possibles ?

Comme nous l’avons fait pour les ressources naturelles, il faut réfléchir à la bonne gestion des hommes dans l’entreprise.

Il s’agit d’utiliser les compétences et les qualités que le salarié va mettre en œuvre, mais en travaillant à leur renouvellement et leur évolution.

Concrètement ?

Cela passe par une prévention plus consciente de la santé au travail, qu’elle soit physique ou psychique.

Une réflexion sur les évolutions de carrière qui ne passe pas que par l’ascension puis « plus rien » mais sur une meilleure intégration du travail à la vie de l’individu.

Il faudra sans doute casser les codes dans les prochaines années et imaginer un travail des seniors qui soit un label et non un qualificatif péjoratif.

Et la RSE des entreprises dans tout ça ?

La Commission européenne a défini (en 2011) la responsabilité sociétale des entreprises comme « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société».

Il existe même une norme, la norme ISO 26000, qui indique que :

la responsabilité sociétale des organisations est la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, qui c0ontribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société.

Dans le périmètre RSE, on trouve notamment les relations et conditions de travail.

… au même titre que le développement local ou l’environnement.

Le management durable, ce serait simplement se dire que nous travaillons d’abord avec des hommes (et des femmes), avant de travailler la matière, et que ce sont bien les hommes (et les femmes) de l’entreprise qui constituent sa principale richesse.

Ce site web a été pensé pour limiter son impact environnemental et sociétal.
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