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ChroniquesPublié le 04 mars 2022

Le besoin de reconnaissance au travail, le comprendre pour s’en libérer -Chronique 1 mars Aude ERNOUX

« Le besoin de reconnaissance, qu’est ce qu’on entend par là ? »

Vous vous êtres déjà dit : je me sens pas soutenu, pas encouragé, mon chef me remercie jamais, ou il me fait jamais de compliment ?

Le besoin de reconnaissance, c’est ça. C’est : j’ai besoin que l’autre me voit, et me considère. On parle du travail, mais c’est pareil à la maison : vous voyez le « t’as vu, j’ai vidé le lave vaisselle ». Ce qu’on veut dire quand on dit ça c’est « j’ai besoin que tu me remercies pour ça ».

Et le problème avec le besoin de reconnaissance, c’est que c’est un puits sans fond. C’est jamais assez. Voire même parfois on nous donne de la considération, et on le voit même pas, parce qu’on pensait pas la recevoir comme ça.

« Comment on fait alors pour se libérer de cette frustration ? »

Il faut déjà comprendre d’où elle vient. Et la réponse, c’est bateau, mais ça vient de l’enfance, du moment où on construit son identité et son rapport aux autres. On a besoin d’être rassuré, d’être validé. Vous vous souvenez quand vous disiez enfant « regarde mon dessin, il est beau hein ? ». Voilà c’est là.

Mais parfois, même quand l’adulte a donné cette attention, c’est resté insuffisant pour l’enfant qu’on était à ce moment là. C’est ce qu’on appelle dans ma pratique « le blocage de non reconnaissance ».

Et du coup, le mental, il a mis en place des fonctionnements qui ont aidé sur le moment pour dépasser le problème, mais aujourd’hui, ça gêne plutôt qu’autre chose dans notre quotidien, et dans notre rapport aux autres.

« C’est quoi ces fonctionnements ? »

Il y en trois. En fait, sans qu’on s’en rende compte, ils font leur petite vie, et ils nous empêchent de réagir autrement.

Le premier, c’est « l’obligation de recevoir de la considération » : c’est ce qui fait que ça n’est jamais assez. Et comme le mental a retenu « obligation », vous allez devoir vous comportez avec les autres de façon à en recevoir.

D’où la suite « la peur du regard des autres » : et oui, puisque je suis obligé d’avoir cette considération, je dois faire super attention à ce que pense les autres !

Et finalement, pour moins avoir peur du regard des autres, je vais tomber dans « la recherche d’excellence ». On essaie de faire toujours plus, toujours mieux, pour plaire à l’autre et enfin recevoir cette reconnaissance.

Résultat : on se met la pression, on n’est jamais satisfait, et on n’est pas complètement soi-même.

« De savoir ça, ça suffit à se libérer ? »

Pas seulement mais comprendre, ça aide déjà à avancer, parce qu’on va repérer sur le moment qu’on est en train de mettre ça en place.

Et puis, il y a une chose que vous allez pouvoir commencer à faire en ayant compris ça, c’est : « en fait, au lieu de l’attendre des autres, cette reconnaissance qui ne vient jamais, ou pas comme je voudrais, j’ai qu’à me la donner à moi, MOI. »

Vous êtes la personne qui vous connaissez le mieux finalement, qui savez ce dont vous avez besoin. Alors, allez-y, quand vous avez fait un super job, que vous rendez service, que vous vous apprêté, félicitez-vous, soyez sympa avec vous-même ! C’est très loin de valoir moins que la parole de l’autre.

« Et on peut aller plus loin ? »

Oui, si vous sentez que c’est un cap qui peut être un peu difficile à passer pour vous, pourquoi pas se faire accompagner dans cette étape. La Psycho Bio Acupressure par exemple ça peut être un moyen parmi d’autres de travailler là-dessus en vous aidant à lever ces blocages.

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