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ChroniquesPublié le 07 juin 2022

L’épuisement parental ou la quête du parent parfait - Gael CONAN Chronique Radio Balises 7 juin

Vous souhaitiez commencer par un petit clin d’oeil ?

Oui, Emmanuel, effectivement, un petit clin d’œil aux papas ! car dimanche prochain, c’est la fête des pères !! Moments touchants où les papas vont recevoir un dessin coloré, ou une poterie, ou un porte-clé, faits avec le soutien des professeurs des écoles. Le mois dernier c’était la fête des mamans… Une journée, contre 364 autres pendant lesquelles on peut parfois trouver ses parents tour à tour pénibles, autoritaires, has-been, mais aussi adorables, aidants, motivants, émouvants et drôles… Des parents qui se dévouent corps et âmes, pour que leurs chères têtes blondes déploient leurs ailes au fil des années, malgré les difficultés rencontrées. Alors merci à eux d’avoir fait ce choix et de l’assumer avec tous les challenges, stress et angoisses ou maladresses que cela représente.

La perfection parentale existe-t -elle ? On dirait un sujet du bac philo non ?…

Oui, c’est une pensée amicale aux lycéens et lycéennes qui ont passé l’épreuve hier… et à leur parents, bien sûr !! Alors, je vais être honnête, je ne sais pas à quoi ressemble un parent parfait car, pour moi,… le parent parfait n’existe pas…sauf peut-être dans le Metavers ou sur Instagram !! Pour moi, le parent fait de son mieux avec ses moyens et ses connaissances du moment ! Toutefois, les parents ont le désir, parfois inconscient de faire aussi bien que leurs parents, voir mieux. Et, pour cela, nous sommes soumis à différentes influences… quand ce ne sont pas de véritables injonctions pour certains. Cela commence par notre histoire familiale, voir celle de nos aïeux … Quelle structure avons-nous connu dans notre enfance ? divorce, remariage, des familles mono-parentales, homo-parentales, recomposées, etc…

Ensuite, notre identité de futur parent se construit selon les modèles qui croisent notre route, les autres parents de la famille ou d’amis d’école, du collège puis du lycée…des rencontres faites dans nos vies, dans le couple balbutiant aussi. Puis quand l’enfant s’annonce, des livres sont dévorés, et pas que celui des prénoms à la mode, pour être le meilleur des parents, comprendre son enfant, etc…

Aujourd’hui, ce sont les médias par certains reportages et les réseaux sociaux, qui montrent de nouvelles voies à suivre….

Des exemples de ces fameuses influences externes ou internes ?

Une influence interne peux être : « mon enfant fera de la musique, une ou deux activités sportives par semaine… Et, à l’école, je souhaite qu’il devienne avocat, ingénieur ou pilote d’avion »… Résultat, les parents deviennent chauffeurs de taxi la semaine et le week end pour les compétitions, ou s’impliquent à outrance dans les devoirs. En influence externe cela peut être : « il faut que mon enfant, soit toujours bien coiffé et bien habillé pour aller à l’école ou chez les beaux-parents, sinon, que vont dire les professeurs, les autres parents ou belle maman, si le chérubin a des chaussettes dépareillées… ».

Résultat, un stresseur qui se rajoute aux parents dans la préparation des vêtements du lendemain avec, en final, une course à 20h pour retrouver la chaussette disparue !!

Quelles peuvent être les conséquences de cette trop grande exigence envers soi ?

Selon la situation familiale vécue, et en fonction d’autres facteurs comme le nombre d’enfants, la répartition des tâches et la communication au sein du couple, etc… un des parents peut s’épuiser physiquement et émotionnellement.

Est ce que l'on peut parler de Burn out parental?

L’épuisement ou burnout parental possède quatre critères. Comme pour le burn-out professionnel, on va retrouver l’épuisement physique et émotionnel. Le parent est à bout de nerfs, se lever est une torture et penser qu’il va falloir s’occuper des enfants l’angoisse terriblement. Ensuite, la distanciation du parent envers l’enfant. Le parent réduit ses contacts au maximum.

Puis, la perte de plaisir. Passer du temps à jouer avec ses enfants devient une corvée.

Pour finir, le parent ne se reconnait plus. Il est déchiré entre l’idéal de parentalité qu’il s’était fixé avant d’avoir des enfants et ce qu’il vit aujourd’hui.

Comment faire quand on vit cette situation?

Lever le tabou !!, ce n’est pas honteux d’avoir besoin d’aide, plutôt que de rester vivre cette situation, voir de basculer dans la maltraitance !! En parler autour de soi, à sa famille, à d’autres parents, aux associations de parents d’élèves, mais ne pas rester isolé en se disant que cela n’arrive qu’à moi, c’est faux, les autres parents connaissent aussi des difficultés !!

On peut aussi se faire accompagner par un professionnel de la parentalité pour chercher et trouver ses solutions afin d’alléger cette charge mentale qui nous épuise.

La Clinique du travail s'est investi dans la Semaine de la Qualité de vie au travail du 20 au 24 juin?

Effectivement, la semaine de la Qualité de Vie au Travail, c’est un événement national insufflé par l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail- l’ANACT.

La Cinique du Travail, à Larmor Plage, organise avec le soutien enthousiaste de tous les professionnels qui y adhèrent, des rencontres RH, des ateliers et des événements toute la semaine prochaine.

On y abordera des thèmes comme l’organisation de son espace de travail, l’efficacité professionnelle, la prévention des douleurs physiques au travail, la gestion des émotions, la respiration, etc…

A cette occasion, j’aurais le plaisir de co-animer un atelier avec Laurence Robin, dont le thème est « prendre soin de soi quand on est soignant » ainsi qu’une conférence sur la prévention de l’épuisement professionnel le jeudi 23 au soir ! N’hésitez pas à aller sur le site pour réserver vos places, il en reste !

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